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Fil d'ariane

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Dans le cadre de la manifestation du mois du film documentaire, la BDP a accueilli Patrick Leboutte pour une formation de grande qualité !

 

Patrick Leboutte

 

Patrick Leboutte est essayiste, critique, enseignant, historien du cinéma, rédacteur en chef de la revue "L'Image-Le monde" et... marcheur.

Il habite à Liège en belgique et enseigne à l'INSAS (Institut National des Arts du Spectacle).

 

Le cinéma documentaire, qu'est-ce que c'est ?

 

C'est à cette question complexe que ce drôle de «colporteur, critique itinérant, marchand d'almanach» belge est venu répondre.

Car le cinéma documentaire, c'est du cinéma qui « parle de la réalité avec la réalité elle-même ». Mais, c'est aussi un cinéma dans lequel il existe des écritures et du récit. Pour lui,  ce cinéma est peut-être plus riche et plus essentiel que le cinéma de fiction. Car il nous met en relation avec le monde, avec les autres et en lien avec nous-même.


Après avoir rappelé les principes de base du métier de bibliothécaire (faire passer des livres, des images, du son, conseiller, échanger, susciter l'échange, permettre le débat...), Patrick Leboutte a souhaité définir l'essence même du cinéma documentaire.

Pour cela, il nous a fait réfléchir sur la différence entre Voir et Regarder, entre la Réalité et le Réel, entre l'Intime et le Privé. Il a également rappelé qu'il existe plusieurs façons de travailler dans le cinéma documentaire : le prélèvement de la réalité, l'écriture avec ces éléments du monde, la forme reportage, la web caméra, l'écriture artistique avec une mise en scène.

 

Apprendre à voir


Mais pour nous apprendre à voir et à reconnaître un cinéma documentaire incarné, il a attiré notre attention sur des notions essentielles  et fondamentales : le cinéma documentaire est fait avec nous, avec une écriture artistique ; il nous transforme, nous relie et fait de nous des citoyens repeuplés.

Le cinéma documentaire filme le « déjà-là du monde », le « réel » : ce qui m'arrive et comment je le comprends et le « met en forme » par le biais d'un récit.

De plus, pour qu'il y ait cinéma documentaire, le spectateur doit percevoir les interactions entre le filmeur, le filmé et lui-même.

 

De très beaux films ont illustré ces propos. S'il n'y avait pas eu cette formation, certains stagiaires n'auraient pas qualifié les films vus ce jour-là de documentaire.

 

Pour être étonné, ému et pour rire aussi tout simplement ! Alors comme nous, vous pourrez dans quelques mois, lorsque la BDP sera pourvue d'un fonds image, commencer par visionner : « Et la vie » de Denis Gheerbrandt, « Heli Gonka » de Yann le Masson et « Je suis votre voisin » de Karine de Villers et Thomas de Thier.

 

Une prise de vue de cette journée a été faite et sera prochainement mise en ligne.